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À hauteur d'enfant
L’un des plus beaux pouvoirs du cinéma est sa capacité à nous faire voir le monde par les yeux d’autrui. Et il se fait enchanteur quand le point de vue est celui de l’enfance, avec son lot de fables et d’aventures. On pense aux pérégrinations fantasques de Zazie dans le métro, à la fugue du Petit Fugitif qui anticipe, aux États-Unis, celle d’Antoine Doinel dans Les Quatre Cents Coups, et bien sûr à l’escapade amoureuse des débrouillards Sam et Suzy dans Moonrise Kingdom. Mais parfois, comme dans le sublime L’Incompris, la distance qui sépare les rêves d’enfant du monde des adultes se fait tragique.