La Défaite du rouge-gorge

Dans cette tragi-comédie romantique aux accents rhomériens, l’artiste plasticienne et romancière Valérie Mréjen développait, dans un format de court métrage plus traditionnel que celui des vidéos qu’elle avait jusqu’alors tournées, sa manière d’observer le quotidien, de traquer le langage et les aléas du cœur dans les plus petits détails. Avec son personnage d’amoureuse interprété avec grâce par Jocelyne Desverchère, son séducteur velléitaire auquel le regretté romancier Edouard Levé prêtait sa nonchalance et Scali Delpeyrat dans le rôle pas encore cliché du copain-confident gay, l’autrice signait là, en 2001, un petit classique de marivaudage désenchanté.